La constante problématique d’innovation dans la mode a été à l’origine de l’essor de nouvelles technologies, qui se sont répandues notamment dans le secteur du luxe. Appelé « Fashion Tech », pour illustrer la symbiose entre tendances et technologies, ce mouvement offre de véritables enjeux pour le secteur et pour la mode circulaire, et pourrait bien chambouler nos habitudes de consommation. Défilé avec des robots, impressions 3D, vêtements connectés… les possibilités sont vastes pour illustrer un tel phénomène. Mais bien souvent, technologie et écologie semblent deux tendances inconciliables. Zoom sur la Fashion Tech et les enjeux qu’elle engendre.
Le projet de la Fashion Tech est aujourd’hui souvent remise en question de part sa difficile conciliation avec des problématiques environnementales : en effet, compliqué d’allier impératif écologique et développement d’une mode technologique, intégrant souvent des composantes électroniques, et donc polluantes, à ses créations.
Des vêtements connectés, c’est néanmoins la proposition de Google qui vient de tisser un partenariat avec H&M : grâce à l’analyse des données personnelles, qui rendra capable la réalisation d’un vêtement, une « data-robe », qui répond aux particularités des clientes, et ce pour 100 € environ.
Néanmoins, les progrès en fibretronique, soit dans l’implantation de technologie dans les textiles, permet aujourd’hui des fonctions certes utiles, mais le tissage de divers matériaux peut rendre le recyclage textile plus coûteux et compliqué. De plus, les fibres polymères présentes dans ces textiles participent activement à la pollution de nos océans et nappes phréatiques. Notamment, les batteries présentes dans certains vêtements et objets connectés liées à l’industrie du textile, sont souvent pointées du doigt : à cause de l’extraction de terres rares, le travail de mauvaise condition associé à cette pratique, ainsi que leur impossibilité à être recyclée, la production de ces batteries demeure coûteuse pour l’environnement.
Néanmoins, la Fashion Tech pourrait se révéler être un atout indispensable pour améliorer la durabilité de la chaîne de valeur de l’industrie du textile, et ce, à toutes les étapes de la production. Par exemple, le développement « d’éco-magasins » peut contribuer à la réduction de l’empreinte carbone et diminuer les coûts d’énergie. Recourir à l’intelligence artificielle peut aussi aider les entreprises de mode à mieux gérer leurs stocks, comme le propose la start-up MakerSights.
Selon le rapport de Roland Berger, « La mode en désintox », le gain de marge brute réalisable en intégrant l’IA dans la conception et la planification des ventes serait de2 à 4%, réduisant ainsi les invendus tout en évitant le gaspillage. La conception de vêtements plus adaptés à la demande et à la vente par la technologie peut aussi participer à la réduction de la consommation de masse.
Ainsi, s’appuyer sur le mouvement « Green Tech » permettrait aussi la réduction de l’impact environnemental sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la récolte du coton à la teinture des différents textiles.
Selon l’étude de la chaire IFM-Première Vision, en 2019, plus de 50% des ménages européens déclaraient avoir acheté au moins un produit de mode responsable durant l’année. En parallèle comme nous l’avons vu, les préoccupations autour des nouvelles technologies et de comment les introduire au sein de l’industrie du textile bousculent les codes traditionnels de la mode. Ainsi, en 2020, le salon Première Vision, un des salons les plus importants de l’industrie, proposa une réflexion commune sur la question de l’innovation dans la mode, et sélectionna des entreprises de pointe, que cela soit dans l’éco-responsabilité, ou dans la performance technologique. Ainsi, l’espace éco-innovant nouvellement consacré regroupe 58 exposants de 18 pays : 10 dans la fashion tech et 48 dans la mode responsable.
Il est donc difficile, à première vue, de concilier impératif écologique et développement d’une mode technologique intégrant souvent des éléments électroniques, et possiblement polluants, à ses créations. Néanmoins, l’industrie tente aujourd’hui de concilier ces deux aspects innovateurs, pour construire ensemble la »mode de demain ».
@PWNEW PARTAGER Focus coton européen Dans le cadre d’un cycle de rencontres, le groupe de travail Création de la Fédération de la Mode Circulaire a ouvert le débat autour de
A été publié au Journal officiel, le 25 novembre dernier, l’arrêté portant cahier des charges des éco-organismes de la filière textile, linge de maison et chaussures.
La Fédération de la Mode Circulaire a organisé, le 17 avril 2023, à l’Institut Français de la Mode, la première édition de la Journée de la Mode Circulaire, sous le haut patronage de Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie. Ce fut l’occasion de réunir nos adhérents et plus largement les acteurs et experts engagés du secteur mode et textile.
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La Fédération de la Mode Circulaire représente les professionnels de la mode circulaire et de l’industrie du recyclage textile.
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